By jeanmarcmorandini.com
Santé

Trois donneurs de sperme se confient sur leurs motivations


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Trois donneurs de sperme "Man A,B et C" se sont confiés au magazine Cosmopolitan et relatent leurs expériences, leurs doutes et leurs motivations.

"Je voulais juste être sûr d'avoir un enfant, peu importe ce qu'il se passe dans ma vie ".

 L'un d'entre eux a répondu qu'il voulait simplement aider les couples dans le besoin, un autre avait besoin d'argent. "J'étais prudent au début parce que je sais que c'est une décision importante, qui peut avoir des répercussions majeures des décennies plus tard", indique le premier.
Les donneurs avant d'être acceptés doivent remplir de nombreux formulaires, communiquer leur historique médical, faire une prise de sang, se soumettre à des tests et discuter de leur choix avec un professionnel raconte l'un des hommes."Vous devez faire preuve d'abstinence deux, trois jours avant de donner votre sperme", raconte l'un des participants. 

" Il faut être abstinent pendant 48-72 heures avant le don.  Une fois que je suis arrivé, on m'a donné ma tasse et je suis allé dans l'une des deux salles de donneurs. On m'a dit que je devais me laver les mains et on m'a montré où les magazines étaient.  Ça ne m'a pas fait bizarre de me masturber dans la pièce parce que cela faisait quelques jours que je ne l'avais pas fait donc c'était agréable. Si vous vouliez vous asseoir sur le canapé, il fallait mettre une feuille de l'hôpital sous vos fesses". Les hommes interrogés expliquent qu'ils ne sont plus donneurs aujourd'hui. Certains ont arrêté après leur mariage, d'autres ont laissé la place aux plus jeunes. "J'approchais la limite de ce que peut donner une personne, elle est atteinte quand 15 femmes ont utilisé votre sperme", explique l'un d'eux.  

A la question de savoir si ils souhaitent rencontrer leurs progénitures. "Il y a un site appelé donateurs Sibling Registry, qui existe principalement pour aider les enfants du même donneur (et donc demi-frères) mais ils relient également les mamans et les donneurs. J'ai rencontré certains d'entre eux de cette façon."

S'ils ne regrettent pas leur décision, certains s'interrogent sur l'avenir des enfants. "Si je découvre que l'un de mes enfants devient un assassin o encore si les enfants ont des problèmes médicaux  ou des choses comme ça. Néanmoins, ce sont les enfants nés de parents qui voulaient en et qui ont fait de grands efforts pour le faire. Cela leur donne une longueur d'avance dans la vie de tant d'enfants. Parfois, je pense à ce sujet, mais je ne peux pas le contrôler, je ne devrais pas m'en préoccuper."

 

Enfin, lorsque le magazine leur demande de donner un conseil aux hommes qui songent à faire don de leur sperme, les réponses fusent: "Prenez ça au sérieux", "Lancez-vous", "Attendez-vous au pire et espérez le meilleur".

En France, le don de sperme se déroule dans un  CECOS (Centre d'étude et de conservation des œufs et du sperme humains ). Après un premier rendez-vous d’information avec un médecin du centre, le donneur signe un formulaire de consentement. Si ce dernier est en couple, le conjoint doit également signifier son consentement. Le donneur subit ensuite un examen pour vérifier qu'il n'y a pas de risques de maladies héréditaires, ou de transmission de virus comme le sida, la vérole, les hépatites B ou C, etc. Un examen du caryotype est également réalisé pour s'assurer qu'il n'y a aucune anomalie chromosomique. 

Un donneur ne peut pas « engendrer » plus de dix enfants, ce qui évite les cas de « serial donneurs ».

L’anonymat des donneurs de sperme est garanti par la loi. 

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