By jeanmarcmorandini.com
Santé

Journée mondiale du Nutella: Peut-t'on encore en manger ?


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Ce vendredi, on célèbre la journée mondiale du Nutella . L'histoire de ce produit est né après la guerre, en 1949. La canicule fit fondre le bloc de chocolat noisette préparé par un patissier d'Alba (dans le nord de l'Italie). Les enfants avaient adorer le chocolat ramolli sur le pain. Les frères Ferrero adoptent alors  l'idée et transforment leur chocolat en pâte à tartiner, rencontrant rapidement un immense succès...

Chaque année, 84 000 tonnes de cette pâte à tartiner mythique sont englouties en France, ce qui nous place en tête de la consommation mondiale (26% du marché) indique le Figaro qui a interrogé le Pr Philippe LEGRAND,professeur de biochimie et de nutrition humaine à Rennes sur les qualités et défauts du produit. 

"Aucun aliment n'est spontanément équilibré et aucun n'est dangereux, tant qu'il est consommé dans des quantités raisonnables. En nutrition, l'équilibre vient de la variété des aliments et de la quantité ingérée. Le Nutella n'est pas un mauvais produit, il n'y a rien à lui reprocher, si ce n'est sa très grande richesse en acide palmitique dont on ne souhaite pas l'excès" affirme le biochimiste.

 

En ce qui concerne l'utilisation d'huile de palme, il la considère comme banale. "Je ne me prononcerai pas sur l'aspect environnemental. D'un point de vue nutritionnel, l'huile de palme n'est pas un poison mais un aliment banal, composé en majeure partie d'un acide gras particulier, l'acide palmitique. L'acide palmitique est un nutriment, combustible de base chez les végétaux, les animaux et l'homme. D'ailleurs, notre corps est capable de le fabriquer tout seul à partir du glucose, de l'alcool et de l'amidon. C'est l'une des formes les plus simples de mise en réserve de l'énergie, et c'est également un constituant de nos cellules. Le seul problème est son éventuel excès dans notre alimentation. En France, on consomme seulement 2,3 à 2,5g d'huile de palme sur les 90 à 105g de lipides que l'on mange quotidiennement, c'est minime. Vu cet apport modeste, l'huile de palme est un «non sujet». En nutrition, l'huile de palme sauve plus de vies en tant qu'huile de base dans de nombreux pays asiatiques et africains qu'elle n'en abîme chez nous, où sa consommation est très faible. De plus, l'huile de palme est une huile riche en antioxydants et en bêtacarotène et enfin, elle a permis d'éliminer de certains produits industriels les acides gras trans, qui eux, sont délétères pour la santé."

Et de conclure: "Je crois à l'éducation nutritionnelle et non aux «feux rouges» qui déresponsabilisent vis-à-vis de la curiosité nutritionnelle et stressent ceux qui sont déjà attentifs à leur alimentation. Ils peuvent paradoxalement provoquer un déséquilibre nutritionnel chez ces derniers. Avec cet étiquetage alarmiste, une partie de la population va moins consommer ce produit, donc les industriels vont baisser les prix, incitant une autre partie de la population à en manger davantage. Encore une fois, tout est question de quantité et de variété. Cela ne sert à rien de mettre des aliments sur le banc des accusés car ils ne sont pas toxiques. De la même manière, il ne faut pas penser que le gras et le sucre sont mauvais, car sans eux, il nous serait impossible de vivre."

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