By jeanmarcmorandini.com
Santé

Santé mentale des 15-25 ans : un jeune sur deux est affecté par des symptômes mentaux


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Pour la première fois en France, un sondage a examiné la perception des maladies mentales à la fois par les jeunes de 15-25 ans, les parents et les enseignants.

Réalisé par la  Fondation Pierre Deniker  avec Ipsos, il confirme d’une part, que les troubles psychiques sont une préoccupation largement partagée par tous, en particulier par les jeunes, et d’autre part que les jeunes n’ont pas de réticence à parler des symptômes mentaux, y compris de type psychotique, qu’ils les concernent directement ou pas.

Les trois quarts des maladies mentales se déclarent avant l’âge de 25 ans, 80% des troubles psychotiques se révèlent entre 15 et 25 ans. Leur dépistage précoce est une des conditions pour le succès de leur prise en charge. 

Contrairement à une opinion répandue, l’immense majorité des jeunes (95 %) se déclarent “heureux et intéressés par la vie.” C’est aussi le sentiment de leurs parents (98 %) et de leurs enseignants (86 %). Cependant un peu plus d’un tiers d’entre eux (37 %) se sentent souvent “stressés”, ce que perçoivent beaucoup moins leurs parents (18 %), mais mieux leurs enseignants (43 %), qui insistent en revanche sur l’apathie de leurs élèves (63 % déclarent être confrontés à des élèves “amorphes”). En outre, plus d’un jeune sur deux (55 %) a été gêné dans sa vie quotidienne par des symptômes de difficulté mentale (anxiété, phobie, dépression, paranoïa, etc), un sur cinq (22 %) de manière importante. Là encore, les parents le perçoivent moins bien : à peine deux sur cinq (39 %) se rendent compte de ces souffrances. 

Confrontés à une liste de neuf symptômes de type psychotique, presque trois jeunes sur cinq (58 %) déclarent en avoir ressenti au moins un de temps en temps dans les trente jours précédant l’enquête. Ce chiffre témoigne de la fréquence élevée de ces symptômes sur cette tranche d’âge. Mais 10% ont éprouvé un de ces symptômes de manière fréquente et plus, 15 % en ont éprouvé au moins cinq de temps en temps.

Contrairement à ce qui est généralement présupposé, l’immense majorité d’entre eux (87 %) est prête à en parler à quelqu’un, quoique la proportion soit moindre (67 %) pour ceux qui sont directement concernés. Plus des trois quarts d’entre eux (71 %) pensent qu’un membre de leur famille est la personne la mieux placée pour cela. La sensibilisation des parents est donc un enjeu crucial. 

Cependant, jeunes, parents et enseignants se disent mal informés et démunis. En particulier, 92 % des enseignants ignorent la conduite à tenir en cas de problème de santé mentale. Effectivement, leurs connaissances sont contrastées, entre une bonne appréciation de certains facteurs de déclenchement (choc émotionnel, consommation de drogues, précarité, etc) et la survalorisation de certains autres dont la nocivité n'est pas prouvée (télévision, jeux vidéo, internet).

Ainsi, l’enquête montre qu’il existe un réel besoin de dépistage et d’accompagnement des jeunes ayant des troubles psychiques. Contrairement à des craintes répandues, les jeunes n’hésitent pas à en parler, même quand il s’agit de troubles d’allure psychotique, mais les parents et les enseignants se sentent profondément démunis pour y répondre. Pour les trois populations, c’est le dialogue avec une personne de confiance qui prime.

« Chez Janssen nous soutenons pleinement ce type d’initiative qui vise à mieux comprendre les besoins des patients et de leur entourage en termes d’information. Avec ce sondage, nous prenons encore plus conscience que beaucoup de jeunes ont fait ou font l’expérience de symptômes psychiques dans leur vie. Et nous savons que grâce à une forte sensibilisation, un dépistage précoce et une prise en charge adaptée, les troubles de santé mentale seraient nettement mieux

appréhendés et les patients moins sujets à la stigmatisation. » Patrick Laroche, Directeur des Affaires Médicales chez Janssen. 

La Fondation Pierre Deniker a commandé à l’institut Ipsos le premier sondage sur ce sujet ciblant les jeunes et les personnes ressources essentielles de leur entourage : leurs parents et leurs enseignants. Il s’est déroulé du 2 au 12 février 2016, par téléphone, auprès de trois échantillons représentatifs : 603 jeunes, 601 parents et 235 enseignants.


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