Pourquoi Djamel, amputé après le 13 novembre, a dû faire une grève de la faim pour obtenir sa carte d'invalidité

Djamel C. avait alerté les médias et  commencé une grève de la faim  parce que l'administration  sa carte d'invalidité alors qu'il avait été  gravement blessé lors des attentats du 13 novembre à Paris.

Selon Francetvinfo, il va enfin recevoir sa carte d'invalidité. Il en a eu confirmation ce lundi 4 juillet.  

Djamel C.,un entrepreneur de 36 ans originaire du Blanc-Mesnil développait à cette époque son projet d'entreprise de prêt à porter, rapporte  Le Parisien . Alors qu'il passe la soirée à la Belle Équipe, dans le XIe arrondissement, il est atteint de quatre balles qui vont ravager son corps.

Depuis l'hôpital où il est soigné, il formule une première demande de carte d'invalidité. A u printemps, il reçoit une réponse négative de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de Seine-Saint-Denis, où il est domicilié. "Sans aucune explication", affirme Djamel, interrogé par francetv info.

Une nouvelle demande prenant en compte cette situation est alors déposée. Mais, le 30 juin, un nouveau refus lui est notifié. "C'est incompréhensible. Même mon médecin m'a dit que ce n'était pas normal", déplore-t-il. 

S'il n'a pas obtenu de carte d'invalidité, c'est parce que Djamel, malgré sa jambe amputée et son bras inutilisable, reste en-deçà du seuil de 80% d'invalidité qui permet la délivrance de cette carte !

Pourtant lors d'un rendez-vous avec la secrétaire d'Etat chargée de l'Aide aux victimes, Juliette Méadel, on lui avait assuré qu'il obtiendrait gain de cause. "Elle m'a dit que tout était réglé, mais ce n'était pas vrai ! s'indigne-t-il. Si Manuel Valls pense que madame Méadel fait du bon travail, eh bien c'est complètement faux."

Joint par francetv info, le secrétariat d'Etat affirme que Juliette Méadel s'était engagée à ce que Djamel obtienne le statut de travailleur handicapé, "ce qui est bien le cas dans le courrier du 30 juin".

"Dès que nous avons eu connaissance de cette lettre de refus, vendredi, nous avons demandé à la MDPH qu'une dérogation lui soit accordée compte tenu des circonstances dans lesquelles il a été blessé". Il aura bien droit à sa carte d'invalidité, huit mois après la tragédie.

 

 

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