By jeanmarcmorandini.com
Santé

Charlotte, une toulousaine non voyante depuis 10 ans, vient de se faire poser un œil bionique !


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Selon la Dépêche.fr , Charlotte, une toulousaine non voyante depuis 10 ans, vient de se faire poser un œil bionique !

Charlotte a perdu la vue suite à une rétinite pigmentaire, une maladie génétique dégénérative de l'œil. «J'ai perdu progressivement la vue entre 12 ans et 20 ans. Je ne distingue que les variations lumineuses. J'ai appris à faire sans mes yeux, je vis tout à fait normalement, j'accompagne mes enfants à l'école, je fais du cheval, ma passion», raconte Charlotte. Une vie tellement normale qu'il n'a pas toujours été question d'opération. «J'avais décidé que je ne voulais pas voir », résume-t-elle. Et puis l'idée a fait son chemin. 

150 patients dans le monde équipés de cette prothèse. A 30 ans, elle est la plus jeune implantée en Europe.  L'opération s'est déroulée dans le service d'ophtalmologie du professeur Korobelnik au CHU de Bordeaux, un des trois centres référents en France avec le CHU de Strasbourg et l'hôpital des Quinze-Vingts à Paris.  

 L'implant Argus® coûte 97 000 € par patient et bénéficie d'une prise en charge totale dans le cadre du «forfait innovation » mis en place par le ministère de la Santé pour 36 patients. «Ça dépasse le côté humain !» «Je vis ça comme une aventure, pour faire avancer la science », a déclaré la maman de trois enfants de 4, 7 et 8 ans.  «Je plonge dans l'inconnu, vers une autre forme de vue, avec 60 pixels. Je vais être infaillible pour détecter les bêtises de mes enfants. A Bordeaux, j'étais connectée à l'ordinateur du technicien, ça dépasse le côté humain."

 

"Nous ne sommes pas dans l'œil bionique de l'Homme qui valait trois milliards, pas du tout ! Mais nous rendons un peu de vue, un peu d'autonomie. Ça entrouvre la porte à d'autres progrès », explique le professeur Jean-François Korobelnik, chef du service d'ophtalmologie au CHU de Bordeaux, qui a opéré Charlotte.

 

 Le système de prothèse rétinienne Argus ® II produit une stimulation électrique permettant de contourner les cellules mortes et de stimuler les cellules rétiniennes vivantes restantes, ce qui induit une perception visuelle chez des personnes atteintes de dégénérescence rétinienne périphérique sévère à majeure. Argus II convertit des images capturées par une caméra miniature montée sur les lunettes du patient en une série de petites pulsations électriques transmises sans fil vers une série d’électrodes implantées à la surface de la rétine. Ces pulsations visent à stimuler les dernières cellules vivantes de la rétine, entraînant la perception de motifs lumineux dans le cerveau. Le patient apprend alors à interpréter ces motifs visuels, et regagne ainsi une certaine fonction visuelle.

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