By jeanmarcmorandini.com
Sexe

Le «chemsex», ou sexe sous drogues pourrait accentuer de façon massive les infections par le VIH


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Le British Medical Journal, alerte contre la consommation de drogues chimiques pendant le  Chemsex (Ndlr: chem pour « chemical » en anglais.  Les utilisateurs rapportent qu'ils les prennent dans un but récréatif pour perdre toute retenue pendant l’acte sexuel.

En cause les MST. Le «Chemsex» pourrait accentuer de façon massive les infections par le VIH et  le développement de problèmes de dépendance qui peut conduire à des maladies mentales, aux conséquences irréversibles. 

 "Les risques de santé publique se caractérisent surtout par l'augmentation de l'hépatite C et des IST (Infections sexuellement transmissibles ndlr). C'est ce que nous observons chez nos patients déjà suivis. Mais il y a aussi des risques inhérents aux produits utilisés et leur voie de prise comme des risques cardiovasculaires et psychiques. Cela étant plus des risques individuels" indique   Muriel Grégoire  est addictologue, psychiatre et responsable de l'hospitalisation à  l'Hôpital Marmottan .

Les substances les plus utilisées pour pratiquer le «chemsex» sont le GHB, parfois appelée «drogue du violeur», le GBL et le crystal meth.

Prises ensemble, ces substances créent un sentiment d'euphorie et de désinhibition.  "Les adeptes enchaînent les plans cul, souvent sans capote. Applis et sites de rencontres ont popularisé cette pratique dans la communauté gay" relate  street press  qui a interviewé cinq adeptes. 

Muriel Grégoire interrogée par Atlantico affirme: "Cette pratique est reconnue dans la communauté gay en France depuis cinq environ. Elle est moins développée que dans les pays anglo-saxons et depuis moins longtemps. Il est difficile à ce jour de dire la proportion de personnes pratiquant le Chemsex. Elle reste minoritaire. Certains pratiquent de manière très occasionnelle et d'autres de manière quasi systématique et même addictive. Il semble qu'on ne reçoive qu'une petite partie des gens qui ont ces pratiques et a qui cela pose problème. Il faut être vigilant et pouvoir avoir un discours de prévention et réduction des risques adaptés sans discours alarmiste non plus. Pour cela une meilleure information et des usagers et des professionnels est nécessaire. Et la consommation de ces drogues fait prendre des risques risques supérieurs : les personnes font un peu moins attention, il peut y avoir des échanges de seringues ou de pailles pour sniffer les substances etc. "

Un quinquagénaire cadre dans la fonction publique raconte à streetpress, qu'un soir d’octobre 2015, dans une partie fine « avec cinq ou six partenaires de jeu »,« un pote » lui propose de s’injecter de la  4-MEC   une substance psychoactive de la famille des cathinones dérivée de la méphédrone.   « Comme mon pote est un bon piqueur, ça s’est bien passé.  Le slam, c’est une pratique qui m’interpellait mais qui m’horrifiait. Ça ne m’inspirait pas du tout » , confie-t-il avant d’ajouter :  

« Ma motivation première, c’était d’expérimenter le lâcher prise parce que j’ai eu une éducation assez stricte. Ensuite, c’était de partager le plaisir."
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