By jeanmarcmorandini.com
Santé

Une enquête scientifique a mesuré l'impact du réchauffement climatique sur la grossesse


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Une enquête scientifique a été conduite d ans la région grenobloise  pour mesurer l'impact du réchauffement climatique sur la grossesse. 700 femmes enceintes sont observées par le CHU, l'université Joseph Fourier, et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Les équipes de France TV ont suivi Clara qui est enceinte et s'inquiète de la pollution atmosphérique. "On est dans une cuvette donc la pollution stagne. L’été, les températures sont parfois très élevées. On s’est dit que c’était intéressant de pouvoir avoir des données sur le développement de notre enfant." La jeune femme participe à l'étude SEPAGES (Suivi de l'Exposition aux Polluants Atmosphériques durant la Grossesse et l'Enfance et Santé). Pendant une semaine, nuit et jour, elle portera un sac à dos pour mesurer tous les paramètres auxquels elle et son fœtus sont quotidiennement exposés. Le sac est aussi équipé d’un thermomètre pour mesurer les températures auxquelles elle va être exposée. Une expérience que Clara devra répéter deux fois pendant sa grossesse.

En 2010, une étude californienne révélait qu’une hausse moyenne de 5,6°C augmentait de 8,6% le risque d'accoucher prématurément. Selon Johanna Lepeule, chercheur en épidémiologie, et responsable de l'étude SEPAGES, le réchauffement climatique pourrait provoquer des accouchements prématurés. "Ce qui va rendre les sujets sensibles ou les fragiliser vis-à-vis des modifications de températures ou d’humidité, c’est le caractère inhabituel de l’événement. Un sujet qui vit dans un climat tempéré, et qui tout d’un coup va subir des fortes chaleurs ou des froids intenses, risque de souffrir de stress physiologique. "Il y a un risque pour sa santé. Cela pourrait par exemple impacter la fonction cardiovasculaire de la femme enceinte et restreindre les apports d’oxygène au fœtus. A terme, cela pourrait provoquer des accouchements prématurés."

Selon Julien Desplat, responsable des études et de la climatologie à Météo-France, "à l’horizon 2050, on a une augmentation de la durée des vagues de chaleur sans forcément une augmentation de l’intensité. Mais à la fin du 21ème siècle, on voit qu’on a un climat totalement différent de celui d’aujourd’hui avec des vagues de chaleur qui seraient à la fois beaucoup plus intenses et plus longues. Ces vagues pourraient durer jusqu’à 90 jours." L'étude SEPAGES cherche à savoir si les canicules influencent la croissance fœtale et le poids de naissance des bébés. Pour connaître les effets à long terme sur leur santé, les enfants participant à l’étude seront suivis au moins jusqu’à l'âge de 3 ans.

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