By jeanmarcmorandini.com
Santé

COP21 : les pneumologues plaident pour une « prise de conscience » de la communauté médicale


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En France, les allergies respiratoires ont déjà triplé en 20 ans.  À 48 de l'ouverture à Paris de la COP21, la Fédération française de pneumologie (FFP) et la Société de pneumologie de langue française (SPLF) rappelent la nécessité d’une « réduction des gaz à effet de serre et de la pollution de l’air afin de préserver la santé respiratoire » indique le quotidien des médecins. Ces derniers aimeraient qu'on s'inspire des réglementations strictes adoptées en Californie ou en Suisse qui ont permis d’améliorer le développement pulmonaire chez l’enfant et la fonction respiratoire chez l’adulte. « Depuis qu’Autolib’ a été mis en place, 20 000 tonnes de CO2 et une grande quantité de particules fines ont été épargnées », précise le Pr Bruno Housset, chef du service de pneumologie du CHIC de Créteil et président de la FFP. Les pneumologues plaident pour une « prise de conscience » de la communauté médicale qu’ils estiment ne pas être « en avance sur le sujet ». Ils rappellent que ces derniers « ne sont compétents qu’en matière de qualité d’air intérieur et leur nombre est insuffisant pour couvrir les besoins ».

 « Les filtres sur les voitures a considérablement réduit l’émission des macroparticules, explique le Pr Philippe Delaval, président de la SPLF, mais sont inefficaces contre les particules plus petites qui passent le système mucociliaire et vont dans le poumon profond où les macrophages vont tenter de les éliminer, parfois sans succès ». 

La mairie de Paris va équiper, lors de la COP21, l’ensemble de la flotte d’Autolib’ de capteurs de PM2,5. « Cela permettra aux cyclistes d’éviter les lieux les plus pollués, et de faire avancer nos connaissances sur les conséquences de la pollution », espère le Pr Housset. Les pneumologues reconnaissent un manque de données sur les complexes interactions entre les polluants primaires (oxydes de soufre, dioxyde de carbone, composés organiques volatiles) les polluants secondaires (ozones, microparticules), l’augmentation de la température moyenne et la santé. « L’inflammation provoquée par l’ozone, dont la concentration est augmentée par le réchauffement, provoque des phénomènes de remodelages chez les patients asthmatiques qui peuvent être définitifs », poursuit le Pr Delaval. 

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