By jeanmarcmorandini.com
Santé

Cancer génétique : Les consultations en hausse de 18%


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Selon une synthèse publiée par l'Institut national du cancer ( INCa ), près  de 60.000 consultations destinées à dépister un terrain génétique favorable au cancer ont été effectuées en France en 2014, soit une hausse de 18% par rapport à l'année précédente.

"En progression régulière depuis 2003, le nombre global de consultations a atteint son niveau le plus élevé en 2014 avec 56.897 consultations réalisées sur l?ensemble du territoire", relève l'INCa qui précise que la majorité d'entre elles portent sur des mutations génétiques liées au cancer du sein et de l'ovaire ainsi qu'à des cancers digestifs.

A noter que s eules les personnes présentant un risque familial d'avoir certains types de cancers ou déjà atteintes de ces cancers peuvent solliciter le dispositif national d'oncogénétique qui compte quelque 130 sites de consultations, répartis sur 90 villes.

Parmi les cancers les plus concernés par la discipline oncogénétique, celui du sein et des ovaires, et le syndrome de Lynch, une forme particulière de cancer colorectal. Dans ces trois pathologies, 2 à 5 % des cas sont liés à des facteurs génétiques.

Pour les cancers du sein et de l’ovaire, les mutations génétiques le plus souvent mises en cause concernent les gènes BRC1 et BRC2, mais aussi le gène PALB2. 

Ces derniers doivent leur notoriété à la double mastectomie préventive pratiquée en 2013 par Angelina Jolie, porteuse de la mutation BRCA1. L'actrice a par ailleurs été opérée des ovaires l'an dernier, également à titre préventif.

Selon les chiffres fournis par l'INCa, les deux mutations BRCA ont été retrouvées chez plus de 20.000 personnes en France entre 2003 et 2014, soit près de la moitié des 49.000 personnes identifiées comme étant porteuses d'une mutation prédisposant au cancer. Parmi elles, près de 10.000 avaient pour leur part des mutations les prédisposant à des cancers du colon et du rectum.

Avec l'explosion des consultations, le délai médian d'obtention d'un premier rendez-vous s'est établi à 13 semaines en 2014 (quatre semaines de plus qu'en 2012) tandis que les délais de réponse des 25 laboratoires habilités à faire les tests s'élèvent aux alentours de 31 à 33 semaines. En 2014, 2.863 malades et 3.661 "apparentés" ont été identifiés au total comme porteurs d'une mutation, selon l'INCa.

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