By jeanmarcmorandini.com
Santé

Les médecins doivent se méfier de Facebook selon La Fédération des médecins suisses


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La Fédération des médecins suisses (FMH) émet des recommandations sur l'utilisation des médias sociaux.

Les médias sociaux jouissent d’une popularité qui ne cesse d’augmenter. Leur diffusion est exponentielle.

Le domaine de la santé ne déroge pas à la règle; ils lui offrent aussi de nouvelles chances et de nouvelles possibilités.

En parallèle, leur utilisation place les médecins ainsi que les autres professionnels de santé face à des risques et problèmes spécifiques, et soulève de nouvelles questions: les médecins doivent-ils accepter les demandes d’ami de leurs patients sur Facebook?

Violation de la sphère privée des patients ou divulgation d'informations confidentielles: des études internationales montrent une hausse du nombre de cas avec des conséquences disciplinaires ou juridiques pour les professionnels de la santé, indique mercredi la FMH.

Facebook ne doit pas changer la relation médecin-patient.

La FMH invite donc les praticiens à "refuser autant que possible les demandes d'ami sur un compte privé lorsqu'elles proviennent de patients."

La FMH recommande de veiller au caractère professionnel de la relation médecin-patient également dans la communication via les médias sociaux et, dans la mesure du possible, de séparer les relations médecin patient des relations privées.

Sur Facebook ou d’autres médias sociaux, de créer un compte à usage purement professionnel pour le cabinet ou l’hôpital, distinct d’un compte privé, avec exclusivement des informations professionnelles, et de ne communiquer avec les patients que via de tels comptes et de refuser autant que possible «les demandes d’ami» sur un compte privé lorsqu’elles proviennent de patients.

D’avoir toujours présent à l’esprit les limites d’une consultation et d’un traitement via des médias en ligne; de traiter les informations médicales concernant les patients obtenues par courriel ou via les médias sociaux de la même manière que les autres informations de patients obtenues par oral ou par courrier; de mentionner, à l’intention des patients, les risques en lien avec l’utilisation des médias sociaux.

Concernant la confidentialité des informations se rapportant aux patients La FMH recommande de faire preuve de beaucoup de retenue dans les médias sociaux lorsqu’il s’agit d’utiliser des informations et des images se rapportant à un patient et, dans la mesure du possible, de demander l’accord préalable du patient; en particulier pour des photos ou vidéos de patients, de ne pas utiliser d’appareils qui pourraient servir en privé (téléphone portable privé pour la documentation photo d’un patient); de modifier ou d’éviter les indications personnelles et les informations détaillées comme les initiales du patient, sa date de naissance, sa profession, son lieu de résidence, etc. dans les contributions (p. ex. descriptions de cas, présentations, etc.) et documents (p. ex. radio, scanner, IRM, ECG, etc.); si possible, de n’indiquer dans les contributions que des informations de trois domaines médicaux au maximum (p. ex. sexe, maladie, traitement, etc.) car elles suffisent généralement pour une description de cas anonyme; de veiller aux informations concernant une image, qui sont également sauvegardées avec l’image (ce qu’on appelle les métadonnées); de veiller aux points mentionnés dans la présente également pour les présentations lors de congrès, sessions de formation, etc., car elles sont souvent publiées sur internet;  de n’utiliser que des groupes fermés sur des plateformes professionnelles et protégées lorsqu’il s’agit d’échanger entre collègues des informations médicales se rapportant à un patient (p. ex. discussion de cas, consilium, etc.) dans les médias sociaux. 

 

 


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