By jeanmarcmorandini.com
Santé

L'Éducation nationale veut briser le tabou de l'endométriose en collaboration avec cinq associations


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Infirmières scolaires, professeurs, collégiennes et lycéennes bénéficieront d'une sensibilisation à l'endométriose, a annoncé ce 27 juin la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem. Bien qu’elle affecte une à deux femmes sur dix, cette maladie gynécologique reste méconnue.  La ministre a rappelé que l'endométriose était également "la première cause d'infertilité chez les femmes".  

"Nous sommes en 2016, et cependant les maladies féminines restent encore taboues, indicibles, et leurs répercussions sur la vie des femmes bien souvent sous-estimées", a déploré Najat Vallaud-Belkacem, pointant des "préjugés tenaces" selon lesquels "les femmes seraient fragiles par nature".

Or "souffrir, c'est le signe que l'on est malade". Grâce à la convention signée avec Info-Endométriose, représentée par le Dr Zacharopoulou et la comédienne Julie Gayet, "les jeunes filles qui ont des règles douloureuses seront incitées à consulter le plus tôt possible", a précisé la ministre.

"Cette campagne peut être très bien, déjà dans les infirmeries, parce que ça motiverait plus de filles à consulter", a estimé lors de la conférence Natacha, qui vient de terminer le lycée et qui a raconté comment la maladie a affecté sa scolarité. "En seconde, j'ai eu ma première crise, des douleurs très intenses, qui font que parfois je pleure, parfois je suis pliée", a expliqué la jeune fille, dont la souffrance a été "prise à la légère" par l'infirmière et les professeurs.

La convention permettra la diffusion d’informations via des affiches, flyers et brochures dans tous les établissements scolaires, la mise en place d’outils pédagogiques et de modules de formation pour les personnels d’éducation nationale par Info Endométriose, en collaboration avec cinq associations de patientes partenaires (EndoFrance, ENDOmind France, Ensemble Contre l’Endométriose, Mon Endométriose ma Souffrance, Karukera Endométriose) et les professionnels de santé. Ces actions visent à briser un tabou et à réduire le retard de diagnostic qui est actuellement de 7 ans, favorisant ainsi une prise en charge médicale plus précoce pour une limitation de l’aggravation des symptômes.

 

 

 


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