By jeanmarcmorandini.com
Psy

Tocophobie: Quand les femmes ont une peur pathologique de la grossesse et de l'accouchement !


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La tocophobie est un trouble anxieux, relativement méconnu bien qu’assez fréquent, caractérisé par une peur excessive et persistante de l’accouchement ; il s’accompagne de conduites d’évitement touchant la grossesse, malgré un désir d’enfant, ou certains recours à l’avortement ou demandes de césarienne de convenance. Le site Mic a interviewé plusieurs femmes souffrant de cette pathologie.  "L'idée de ne plus être familière avec mon propre corps, parce qu'il est habité par un fœtus, me rend très anxieuse. Un parasite est en train de grandir à l'intérieur. Il se nourrit de vous, prend de la place, appuie sur votre vessie, je voudrais juste qu'il sorte", affirme Jessie à Mic. D'après une étude de l'Industrial Psychiatry Journal, 13% des femmes ont déjà renoncé à avoir des enfants, ou postposé ce moment, à cause de ce trouble.   "Cela ne sert à rien de leur dire que les bébés naissent par voie vaginale depuis des centaines d'années, elles le savent. Ce sont des femmes intelligentes mais c'est une phobie, c'est une peur et elles ne peuvent rien y faire", explique la sage-femme Zara Chamberlain lors d'une conférence au Royaume-Uni en 2012. On différencie en général la tocophobie primaire (qui se développe à l'adolescence) de la tocophobie secondaire (qui concerne les femmes ayant déjà eu des enfants et qui ont peur des complications, de la douleur, etc.). "Lorsque je m'imagine enceinte, je compare cela au fait d'avoir une crise de panique au milieu d'une foule. Mais au moins je peux en sortir et me retrouver seule alors si je suis enceinte, je ne peux pas sortir de mon propre corps", raconte encore Jessie.   Alex, indique qu'elle songerait à l'avortement si le test de grossesse se révélait positif: "Je fais souvent des cauchemars à ce sujet. Parfois, j'aimerais que la décision ne m'appartienne plus, comme si un médecin allait me dire: 'Désolé, ménopause précoce'".  La tocophobie isole relate Chacko. Avec son partenaire, ils en ont discuté longuement. "Il y a des moments où le désespoir de ses parents et mes parents [de ne pas avoir des petits-enfants] nous rend tristes, mais jusqu'à présent nous en en tenons à notre décision."

Et d'ajouter: "Je redoute les réunions familiales où neveux et nièces semblent pousser comme des champignons et chacun me demandant quand vais en avoir un. Peu importe ce que j'ai accompli dans la vie - les livres que j''ai écrits, la carrière que je fais, les voyages intéressants - à la fin, la mienne n'est pas une vie complète, parce que je suis sans enfant." Depuis les années 1970, le nombre de femmes qui restent sans jamais avoir d'enfants a presque doublé, selon le Pew Research Center.

 

 


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